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TOPAZE & HAYLEIGH


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TOPAZE & HAYLEIGH, le 26.11.13 11:28

Jeudi, mon jour de repos. J’avais travaillé à l’hôpital pendant cinq jours d’affilés, enchainant les gardes les unes après les autres sans même avoir vraiment le temps de rentrer chez moi. Si c’est pour dire, je n’avais vu aucune fille de la semaine, exceptées les infirmières sexy de l’hôpital, avec qui j’avais peut-être pu par hasard partager la salle de repos du personnel, si vous voyez ce que je veux dire… Quoi qu’il en soit, j’étais fatigué et stressé, bien que j’adorais mon travail plus que tout, et j’avais besoin d’un bon moment de quiétude. J’avais donc décidé dès mon réveil, d’aller faire un tour à la piscine de la ville. Je m’étais donc préparé tranquillement, ayant bien profité de ma première grasse matinée depuis bien longtemps. J’étais en forme et bien reposé, et donc prêt pour une bonne journée à draguer. Une belle journée à la Topaze A. Mcfly en somme !

Néanmoins, quand je me décidais enfin à sortir de chez moi, je me rendis compte que j’avais toujours ce léger mal de tête qui me rongeait depuis quelques jours déjà. Je n’avais pas pu l’expliquer car je n’étais pas malade, n’avais pas de fièvre, ni quoi que ce soit d’autres qui pourrait expliquer cette pathologie. D’autant plus, j’entendais des voix dans ma tête, ou plus précisément une voix. Je n’étais pas fou pourtant, j’avais toujours été quelqu’un de plutôt rationnel malgré mon petit côté psychopathe à mes heures perdues. Et puis cette voix… Elle me disait vraiment n’importe quoi ! Le mec, il me sort qu’il est piégé, qu’il n’est pas chez lui… C’est à n’y rien comprendre. Il n’y a que quand il me dit qu’il est dans ma tête que je le crois car là, bien évidemment, on ne pourrait pas le nier… Enfin bon, je dois être sacrément fatigué pour me faire des délires comme cela dans ma propre tête !

Je sortis de chez moi, une des maisons en bois du quartier western et autant vous dire que ça bougeait bien dehors. Il n’avait beau être que onze heures du matin, le shérif était déjà à cheval, accompagnant deux hommes qui étaient ligotés à l’aide d’un lasso, vers la prison. Et quand je tournais la tête de l’autre côté, c’est carrément une course de deux hommes, également à chevaux, que je vis bientôt débouler devant mes yeux, me lançant par la même occasion un gros nuage de poussière à la figure. Vive la quartier western, c’est moi qui vous le dit !

AIMERIC : *C’est quoi ce monde de cinglé ?!*

Encore cette voix dans ma tête ! Intérieurement, je lui dis de la fermer. Ce monde n’était pas cinglé, cela avait toujours été comme ça… Et puis, j’avais choisi ce quartier pour toute l’action qui en émanait alors je n’allais sûrement pas le plaindre. Je trouvais ça limite drôle d’assister à de telles scènes de bon matin, même si pour le coup, ça n’avait servi à rien que je passe par la case salle de bains sachant que j’étais recouvert de poussière… Tant pis, cela s’enlèverait à la piscine ! Et en en parlant, je me mis à marcher en direction de celle-ci. Il n’y avait que deux kilomètres qui me séparaient de l’endroit et étant en grand sportif, j’y arrivais en peu de temps. Je passais ma carte à l’entrée et allait aussitôt me changer pour arborer mon plus beau maillot de bains. Il n’y avait pas grand monde dans le bassin intérieur. En même temps, un jeudi matin… Normal quoi… La moitié des gens travaillent, le reste est à l’école, suivant l’âge des personnes. Quand je vis le bassin marron à souhait, tout ce chocolat non calorique qui n’attendait que moi, je ne réfléchis même pas et couru jusqu’au bord du bassin avant de plonger tête la première. Malheureusement, je n’étais pas vraiment tombé au bon endroit vu que je n’avais pas fait attention à l’endroit où j’allais atterrir, et je sentis rapidement un corps non loin de moi.

AIMERIC : *Quel con celui-là !*

TOPAZE : «Oh, je m’excuse ! Je suis vraiment désolé ! Je ne vous ai pas fait mal j’espère ?! Est-ce que tout va bien ? Je suis médecin si vous avez besoin… »

Je me sentais tellement confus que les mots s’enchainaient à toute allure sans trop avoir de sens.
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Re: TOPAZE & HAYLEIGH, le 26.11.13 12:52

Ca fait 4 jours que je suis enfermée dans ce corps et je n’ai toujours pas trouvé un moyen de m’y échapper. Cela fait 3 nuits que je me répète que le lendemain je serais de retour à Hawaii. Ce matin, encore une fois, je me suis réveillée avec un sentiment de déception. Ma vie réelle me manquait. Néanmoins, cela ne servirait à rien de m’apitoyer ou d’aller crier au secours à droite et à gauche. Pour preuve, je me rappelle encore de mon tout premier jour dans le corps de Hayleigh. Ce jour-là, j’étais intenable, perdue, limite folle. Je me souviens d’avoir demandé à un client d’un café s’il voulait bien me frapper au visage pour que je me réveille… Sa réaction était plutôt comique. Il m’avait dit : « Pour une technique de drague, c’est bien la meilleure que j’ai pu voir jusqu’à présent, tenez-voici mon numéro ». Sur le coup, j’aurai pu me jeter à son cou et le fracasser à mort. Moi, Maiana, j’aurais été capable, peut-être pas Hayleigh. Mais bon… Au final, j’ai réussi à récupérer mon tout premier numéro d’un type sans vouloir faire de la drague.

Bref, à partir d’aujourd’hui, j’ai décidé d’être Hayleigh. J’ai plus envie de me faire passer pour une folle. Malheureusement cela va prendre beaucoup de temps avant d’être complètement elle. Sérieusement… Patineuse artistique ! C’est une bonne blague. Moi je nage et je surf. L’eau c’est liquide mais la G-L-A-C-E ! C’est froid, c’est dur. Tout sauf mon élément… Bon, quand je surf je glisse sur les vagues, et là il suffit que je glisse sur de la glace… Non je suis toujours pas convaincue et non je ne vais pas m’y mettre maintenant. Laissez-moi le temps de m’adapter !

Sur ceux, pour commencer ma 4e journée, j’ai décidé d’aller à l’encontre de mon élément. L’eau. La plage ? J’avais vraiment envie de surfer sauf qu’il faisait un froid de canard. Je décide donc d’aller à la piscine. Une fois sur place, j’enfile un magnifique bikini Victoria Secret que j’ai trouvé dans le dressing de Hayleigh et je me dirige vers la piscine. En chemin, depuis les vestiaires, j’ai pu sentir un parfum sucrée. Il me rappelait vaguement l’odeur du café familial de mes parents. C’était du chocolat !

Au bord de la piscine, je me retrouve totalement prise au dépourvue. Une piscine de chocolat fondu ! Alors ça, c’est bizarre… Je voyais des gens nager, apprendre à nager et manger. Mais… c’est dégoutant !! C’est alors qu’une petite fille de 4 ans me tend un verre de chocolat et me dit : « Madame, vous êtes trop belle, vous avez de longs cheveux et yeux bruns et la peau mate comme le chocolat. Vous avez l’air d’une princesse du chocolat. Tenez c’est pour vous.». Mais ce qu’elle est mignonne. Comment dire non face à un tel enfant, je me suis mise à goûter. Et j’ai senti ma gorge se bruler. J’étais sans voix. Tout le dégoût avait disparu et sans hésiter je plonge dans l'eau. Je fais des longueurs dans ce petit paradis. Mais mon petit moment de bonheur a pris fin assez vite. En effet un triple idiot a plongé… sur MOI ! Je bois la tasse (pas si mauvaise que ça) et je sors la tête de l’eau toute essoufflée.

« Quel idiot ! Mais tu as voulu me tuer ou quoi ?! » Dis-je à voix haute avant de voir un bel homme s’excuser. Il était totalement perdu et totalement désolé de son act. Il était sincère, tellement sincère que je n’arrive pas à m’emporter plus.

« Ca va merci, c’est du chocolat… Ce n’est pas avec ça qui va me noyer. » Lui dis-je sincèrement, en souriant et en rigolant.  

Néanmoins, je saignais du front et j’avais soudainement le vertige. Je m’étais cognée au fond du bassin…
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Re: TOPAZE & HAYLEIGH, le 28.11.13 12:26

La première réaction de la jeune femme fut de me traiter d’idiot, tout en me demandait si j’avais voulu la tuer. Si j’avais été dans un autre état que la confusion, je lui aurais sans doute répondu que si cela avait été le cas, j’aurais choisi une autre méthode que de lui sauter dessus dans une piscine en chocolat. Peut-être l’agresser au coin d’une rue, ou que sais-je encore ?! Mais j’étais médecin donc mon rôle était de sauver des vies, pas d’en ôter à qui que ce soit. Finalement, elle me répondit qu’elle allait bien et que vu que l’eau de la piscine était en réalité du chocolat, elle n’avait aucun risque de se noyer. Certes, mais il était toujours possible de s’étrangler en ingurgitant une trop grande quantité du liquide marron. Au final, elle souriait, c’est qu’elle ne devait pas trop m’en vouloir et tant mieux !

TOPAZE : « Vraiment toutes mes excuses encore ! Je ne comptais assommer personne en sautant ! Mais le chocolat donnait tellement envie que je n’ai pas pu m’empêcher de plonger, sans faire attention à où j’allais atterrir ! »

Elle comprendrait sans doute l’envie folle de chocolat, car personne digne de ce nom ne pouvait y résister.

AIMERIC : « Mec, tu ne vois pas qu’elle saigne ? Plutôt que de parler du chocolat là… Et c’est toi le médecin quoi ?! Pff… »

Hein ? Quoi ?! Mais arrête la voix, tu me soules ! Même si au final, il ne fallut pas longtemps pour que je réalise que ce que cette voix me disait était vrai. Je remarquais par la même occasion que la jeune femme était sujette à un vertige. En temps normal, on ne note pas ce genre de choses mais quand on est docteur, on ne peut pas vraiment passer à côté. Je m’approchais alors de la demoiselle, me permettant de la soutenir au niveau des épaules pour ne pas qu’elle tombe.

TOPAZE : « Mademoiselle, vous êtes sûrs que vous allez bien ? Car vous êtes toute blanche ! »

Toute blanche était un bien grand mot vu qu’elle avait le teint mat et que pour le coup, l’un comme l’autre, nous étions recouverts de chocolat, ce qui fonçait naturellement notre peau et cachait pas mal de choses. Je n’osais pas trop faire le moindre geste, de peur qu’elle trouve ceci inapproprié. Je n’étais pas à l’hôpital et donc je ne pouvais pas prendre les mesures que je prenais habituellement sans que cela ne paraisse déplacé. Et puis, elle ne me connaissait pas du tout, et je lui avais sauté dessus alors tout était de ma faute qui plus est… Bref, je me sentais vraiment coupable d’avoir causé tout cela !

TOPAZE : « Et puis vous saignez ! Ce serait plus prudent d’aller à l’infirmerie de la piscine. Laissez-moi vous y emmener. »

C’était vraiment le moins que je puisse faire. Et puis, elle n’allait quand même pas dire non pour être dans les bras d’un bel homme comme moi. Oui OK, mes chevilles, je sais… Mais bon, Dieu sait que j’ai confiance en moi et je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas… Après tout, d’ordinaire, toutes les filles tombent sous mon charme non ?
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Re: TOPAZE & HAYLEIGH, le 28.11.13 19:48

Le jeune homme était vraiment désolé. Il s’excusait encore et encore. Je n’ai jamais aimé les gens trop gentils. Ca me rendait vulnérable. Parfois, je fonds devant tant de gentillesse, je me sens désolé ou je me sens horrible d’avoir eu un tel comportement. Je me sens redevable et je déteste ça. Et parfois, j’ai l’impression que les gens sont enfaite hypocrites. Que la gentillesse n’est qu’une forme de politesse du premier abord. L’hypocrisie est omniprésente. Tant de fois j’ai pu voir des personnes blessées ou ignorantes de s’être faites poignarder dans le dos… Au final, vous m’étonnez que je sois plutôt discrète. Etrangement, mon corps, enfin celui de Hayleigh, me dit de lui faire confiance…

« Ne vous inquiétez pas, je vous comprends tout à faire. Après avoir goûté à ce chocolat, j’ai plongé ma tête la première sans regarder qui était au tour de moi… Et je dois dire que c’est assez dangereux. Ce n’est pas de l’eau, et c’est du chocolat et c’est loin d’être limpide, c’est plutôt opaque. Ils devraient mettre des panneaux : plongeons interdit » Dis-je en blaguant.

« Toute blanche… » Après avoir entendu ces deux derniers mots, je n’ai pu m’empêcher d’émettre un petit rire amusé discret. Je suis recouverte de chocolat et je suis mate de nature…  Que je meurs ou que je me transforme en vampire, je ne risque pas de devenir blanche et tant mieux, je n’ai pas envie de ressembler à Michael Jackson… Mais bon c’était juste une expression pour dire que j’avais mauvaise mine,  que je saignais de plus en plus et que cela était préférable que j’aille me faire soigner au plus vite.

Il me propose alors de m’emmener à l’infirmerie. Je sors de la piscine, me sèche avec mon linge et le porte à mon front pour éponger le sang. J’accepte sa proposition, j’attends que ce dernier se sèche également et je le suis. En effet, je ne connaissais pas du tout l’endroit et c’est mieux d’être avec quelqu’un que seule. Etrangement, ce genre d’idée ne me serait jamais venu à la tête. En effet, j’ai toujours préféré être seule, partir seule à l’aventure. Voilà l’influence de mon nouveau corps sur moi-même… A ce que je le maudis. Mais ce n’est pas tout.

Alors qu’on marchait en direction de l’infirmerie, j’ai pu remarquer que soudainement mon coeur s’est mis à battre la chamade. Je le regarde de bas en haut. Evidemment, moi je ne le trouvais pas plus séduisant, ni beau que ça. Ayant l’habitude de trainer avec des hommes, j’étais devenue insensible. Mais voilà que mon corps réagit. Hayleigh encore toi ! Manifeste-toi au lieu de me faire vivre tes émotions !

« En tout cas merci, de m’accompagner… mais à mon avis je peux très bien trouver le chemin toute seule. Et j’ai l’habitude de me blesser… je ne vais pas m’évanouir. » Dis-je pour lui rassurer. Malgré mes paroles, il continue de faire chemin avec moi. Sur place, personne n’était là. Alors ça,… On attendant, 5 minutes, 10 minutes, 15min,... personne…

« Tu es médecin ? Tu crois pouvoir me soigner ? » Lui dis-je comme si je le défiais, une sorte de challenge. Et ça serai aussi un moyen d’avoir vraiment confiance en lui. Et se servir de tout dans l’infirmerie, faire comme si c’était chez soi, c’était pas donné à tout le monde....Mais c’était tout à fait dans mes habitudes. Je me suis toujours sentie à l’aise partout. Pas besoin de me dire « mets toi à l’aise » que je suis déjà installée comme chez moi.
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