Comment m’étais-je retrouvé là, au beau milieu de nulle part, ou plutôt au beau milieu des igloos ? Il faisait un froid de canard. Je n’avais pas pris de pull, ni rien d’autre pour me couvrir et c’est donc en tee-shirt que je me baladais en plein pôle nord… Ou quelque chose qui y ressemblait étrangement en tout cas ! Aujourd’hui, je ne travaillais pas. Après trois jours de service presque en continu où je n’étais rentré chez moi que pour prendre une douche ou deux et manger un peu, c’était du repos bien mérité ! Et allez savoir pourquoi, la seule chose que j’avais décidé de faire, c’était d’aller me balader dans la ville de Sarcastic. Ce n’est pas comme si je ne connaissais pas les lieux pourtant. J’avais déjà parcouru la ville en large et en travers à de nombreuses reprises mais allez savoir comment, j’avais tout de même réussi à me perdre… J’étais parti de chez moi, un petit appartement situé dans le quartier western. J’avais traversé une grande partie du centre-ville, faisant par la même occasion un saut par le centre médical – comme si ça me manquait… - et tout en continuant tout droit, et en allant un peu à gauche des fois, et un peu à droite d’autres fois, j’en étais arrivé aux igloos. J’aurais dû m’en douter pourtant vu qu’il faisait de plus en plus froid… Je commençais presque à me dire que je devenais bête en vieillissant… J’avais envie de faire demi-tour mais malheureusement, je ne savais pas trop le chemin que je devais prendre pour rentrer, voir par du tout…
AIMERIC : « Espèce d’idiot, tu ne connais même pas la ville où tu es né… Manquait plus que ça, nous perdre au beau milieu de nulle part… »
TOPAZE : « Oh c’est bon toi, ta gue**e ! »
C’était la première fois depuis que ce bonhomme était dans ma tête que je me permettais de lui répondre. En même temps, c’était la première fois où il intervenait alors qu’il n’y avait personne autour. D’habitude, j’avais peur de passer pour un cinglé qui se parle tout seul si je lui répondais mais là, il n’y avait personne pour me voir, et donc personne pour me juger… J’en avais donc profité. Allez savoir s’il m’avait écouté ou pas mais quoi qu’il en soit, je ne l’entendis pas me répondre… Bon, reprenons où nous en étions : perdu. Je commençais donc à regarder à l’intérieur des igloos, voir s’il n’y aurait pas quelqu’un qui pourrait m’aider mais malheureusement, je fus rapidement forcé de constater qu’à part les pingouins, il n’y avait pas grand monde… J’étais sacrément dans la **rde. Je continuais ainsi à avancer, pendant près d’une heure, ne sachant pas où j’allais et espérant retrouver quelque chose que je reconnaitrais. C’était fou d’être déjà venu ici mais de ne plus savoir comment rentrer quand même…
Ne sachant que faire et totalement désemparé, je finis par m’asseoir sur un bloc de glace qui trainait là, sans doute pour faire office de petit muret… Et puis je me mis à chanter une vieille berceuse que mes parents me comptait quand j’étais encore enfant. Malgré le temps qui avançait, cette chanson avait toujours le don de me calmer dans les pires moments. J’avais froid aux fesses, mais c’était toujours mieux que d’avoir mal aux jambes à force de marcher. Je suis assez sportif pourtant mais le temps avait dû passer incroyablement vite, tout comme la distance que j’avais dû parcourir car une sensation de fatigue me parcourait petit à petit. Ou alors était-ce tout simplement le froid qui faisait ça…
Soudain, je vis quelqu’un au loin. Je n’y croyais pas vraiment au début car mine de rien, je commençais à me demander si tout le monde n’était pas mort sur cette terre et que je n’avais été que le dernier survivant. Heureusement, cela ne semblait pas être le cas. On devait être au moins deux survivants ! Oui oui, je suis idiot, vous avez le droit de le penser, et même de le dire, je vous l’accorde. En voyant cette silhouette, mon corps fit un bon en avant et se leva de lui-même sans que je n’en donne l’ordre à mon cerveau. Je me mis en marche vers la silhouette, qui s’avéra être un homme que je ne connaissais pas à priori. Je lui fis un signe de la main. Il devait me prendre pour un cinglé désespéré… Et quand j’arrivais enfin à sa hauteur, je lui dis :
TOPAZE : « Je suis désolé de vous déranger mais… est-ce que vous pourriez m’aider s’il vous plait ? Je me suis perdu… »
Et maintenant, il allait me prendre pour un parfait imbécile qui ne sait même pas retrouvé son chemin en plus de cela !
Accueil 
