La première fois qu'on m'avait demandé de faire une petite histoire sur ma vie, j'étais en maternelle. Déjà là, on me trouvait très intelligente pour mon âge, et on disait de moi que j'avais beaucoup de potentiel. Ma maman m'a dit qu'à deux ans, j'étais capable de parler assez pour que l'on me comprenne. C'est pour mon intelligence développée que l'on m'avait mise dans une meilleure école, une école qui m'aiderait à utiliser au mieux mes capacités, selon papa. À cette école, par contre, c'était beaucoup moins amusant qu'à mon ancienne. C'était beaucoup plus sérieux, et même pendant les pauses ont pouvaient s'amuser qu'à demi. Certains enfants ne jouaient pas du tout, car ce n'était pas de leur niveau. Bien que ne plus pouvoir jouer à marelle, à la course ou aux devinettes avec mes amis me rendait vraiment triste, j'ai su bien m'adapter à mon école, tout en trouvant des alternatives pour avoir du plaisir. C'est comme ça que j'ai découvert les RPGs. Je dis rarement mon âge sur ceux-ci, parce que je ne veux pas que l'on croit que je suis trop jeune pour m'amuser, ou bien que l'on me traite différemment. C'est ce qui est arrivé sur un forum sur lequel je m'étais inscrite il y a quelques mois. Et puis, un beau jour, je suis tombée sur Sarcastic. Je suis tout de suite tombée sous le charme, ça avait l'air vraiment amusant! C'était une ville toute normale, avec toutefois, la promesse de possibilités extraordinaires, selon les admis. Moi, j'ai décidée de jouer le maire de la ville. Les admis recherchaient quelqu'un qui allait savoir donner des idées farfelues pour accentuer la différence de la ville. Elles ont acceptées ma candidature presque immédiatement, ce qui m'avait fait plaisir toute une journée de temps. Tellement, que les autres élèves de mon école me demandaient pourquoi je souriais autant. Mais ça, c'était mon secret!
Aujourd'hui, ça fait deux semaines que je suis inscrite sur Sarcastic, et je suis plus qu'impatiente de me connecter après les cours et après mes devoirs, pour m'évader une heure ou deux dans un monde où je suis le patron!

Né le 25 décembre, jour de Noël, on m'a toujours dit que je n'étais pas un cadeau pour mes parents. Je suis enfant unique et j'ai grandi à Sarcastic. Dès mon plus jeune âge, j'ai été intéressé par la politique, même un peu trop à ce qu'il parait. J'avais mes opinions sur la moindre petite affaire et je n'hésitais pas à les exprimer, ce qui m'a d'ailleurs valu les remontrances de mes petits camarades de classe. Je n'avais pas vraiment d'amis, si ce n'est un ou deux du club d'échec au lycée. Au final, j'ai passé ma vie à me battre contre les préjugés des gens et à me former une carapace, ce qui donne aujourd'hui quelqu'un de très manipulateur et sarcastique. Je n'ai pas tellement de vie privée, pas de femme, pas d'enfants... Pourtant, j'aimerais bien de temps en temps, même s'il ne faudrait pas trop qu'ils m'enquiquinent... J'ai été élu au poste de maire de Sarcastic il y a cinq ans et je ne céderais cette place pour rien au monde car c'est totalement ce qui me convient. Cela me prend néanmoins tout mon temps car je m'y consacre pleinement.

J'ai toujours eu une vie facile. Je faisais ce que je voulais, je pouvais avoir ce que je désirais. Je n'avais qu'à verser quelques larmes et mes parents m'achetaient ce que je souhaitais. Je n'ai jamais eu à travailler pour gagner de l’argent. Ils ne me disputaient jamais, ils me laissaient vivre pleinement ma vie. Il y avait toujours un vide entre moi et mes parents, nous n'arrivions jamais à tenir une conversation de deux minutes, sa mère et son père travaillent sans cesse, le jour comme la nuit. Il faut dire que mes parents ne se sont jamais préoccupés de ma vie et qu’ils n’avaient jamais de temps pour m'écouter. Donc, je commençais à être autonome d’une certaine manière. J'appris à faire mes devoirs toute seule, à lire comme une grande fille et même à compter sans l’aide de mes parents. J'avais des bonnes notes à l’école, mais je n'étais pas la meilleure de la classe. J'étais quelqu'un qui se préoccupait seulement de sa petite personne. Les autres et leurs problèmes passaient toujours après les miens. Je voulais toujours l'attention, mais le problème c'est que je n'avais pas l'attention de mes parents, seulement des étudiants de mon école.
Un jour, cherchant à occuper mes journées, je découvris les forums, un en particulier, Sarcastic. Je passais le plus clair de mon temps à faire évoluer mon personnage, j'adorais écrire, j'avais un talent pour ça.
Aujourd’hui, ça fait plus de deux semaines que je suis sur ce forum. Je ne manque jamais de proposer une idée aux admins et je suis l’une des membres les plus fidèles de Sarcastic. Comme d’habitude, j'ai toujours hâte de pouvoir me connecter sur Sarcastic et de pouvoir parler avec mes amis. Comparé à d’autres, ce forum n’est pas une obsession pour moi. Je vis ma vie, je sors souvent avec mes amis, mais je reste tout de même active avec mon personnage.

Je suis quelqu'un de très gentil diront certaines personnes. Je considère tout le monde comme des gens égales, je ne tiens pas compte de leur physique ni de leur caractère, pour moi, tout le monde n'a aucun défaut, je ne vois que leurs qualités. Les autres passent toujours avant moi, je ne refuse jamais d'aider une personne. Il faut dire que je suis quelqu'un de très aimable et personne ne manque de le me dire quand ils me voient.
J'ai 24 ans et je suis né dans une famille plutôt pauvre. Étant l'ainé de la famille, je passais mon enfance à aider mes parents. Je faisais des tâches ménagères, j'essayais de gagner de l'argent pour le reste de ma famille et je m'occupais de mes frères et sœurs. Je n'ai jamais vraiment eu le temps de m'occuper de moi, je n'ai jamais eu le temps de jouer dehors avec les enfants de mon quartier. Très jeune, je devins autonome et je savais que je ne pouvais pas avoir tout ce que je voulais.
Quand je déménageais, il fallu que je travaille sans relâche pour vivre et payer mon loyer. Je vivais désormais dans un petit appartement où il n'y avait même pas assez de place pour vivre avec un colocataire. Mais malgré ça, je me contentais de se que j'avais et même si certains se sentirait à l'étroit dans mon appartement, moi, je me sentais chez moi. Parce que, comparé à d'autres, je ne vois que les points positifs de la vie et même si je vis des moments durs je sais que plus tard, j'aurais la vie que je souhaiterais, avec la femme de ma vie.

Manger, c'était pour moi un échappatoire. Je fuyais ma vie, mes préoccupations, mes problèmes. J'ai toujours aimé manger, mais je n'étais pas pour autant gros. J'étais très maigre et même si je mangeais comme un ogre, je ne prenais jamais de poid.
Ce que j'essayais de fuir le plus en mangeant, c'était le fait que je devais sans cesse déménager avec ma famille. Je n'avais jamais le temps de me faire des amis. À la longue, j'appris que ça ne servait à rien de tisser des liens d'amitié avec des gens que j'allais quitter après un an. Donc, ne voyant pas l'importance de me faire des amis pour ensuite les quitter, je m'isolais du monde. Je n'étais pas une personne qui aimait parler à tout le monde, j'aimais mieux rester dans mon coin et réfléchir. Réfléchir à Sarcastic, penser que dans pas longtemps, j'allais pouvoir me connecter sur mon ordinateur et parler à mes amis de ce forum. Ce qui était bien avec ces sites, c'était que je n'avais pas besoin de quitter mes amis, j'emmenais mon ordinateur avec moi, quelque soit l'endroit où j'allais emménager. Ça ne faisait pas longtemps que j'y étais inscrit, mais je m'y plaisais déjà et je savais que c'était le forum où j'allais être actif. Mes parents trouvaient que je passais trop de temps sur ce forum, mais je me fichais de ce qu'il pensait, j'aimais Sarcastic et j'adorerais mon personnage. Et ce qui était amusant, c'était qu'il était tout le contraire de moi, ce qui m'inspirais beaucoup.

Je n'ai jamais connu mes vrais parents, en fait dès que je suis née, ils m'ont mit dans un orphelinat et ils m'ont abandonné là, toute seule. J'étais trop jeune pour comprendre la gravité des choses, je ne pouvais pas savoir que je n'allais jamais les revoir, mais si j'aurais eu la chance de parler ce jour-là, je les aurais supplié de me garder avec eux. Ce que je voulais, c'était d'être élevé par mes parents biologiques et non mes parents adoptifs, je voulais avoir une vie comme les autres enfants de mon école. Faire partit d'une vraie famille...Ma mère adoptive s'avéra être une femme très stricte, qui décidait toujours pour moi. Et mon père, lui, fut un homme d'affaire très réputé, que je ne voyais presque jamais. Très jeune, j'avais vite compris que ma mère aimait avoir le contrôle sur tout, même sur ma vie et je peux vous dire que j'avais intérêt à lui obéir au doigt et à l'œil pour ne pas avoir une fessé de sa part. Elle voulait que je soit cheerleaders je l'étais devenue, elle voulait que je sois la présidente de ma classe je l'avais été. Elle avait planifié ma vie et il ne fallait surtout pas que je dévie de son chemin sans qu'elle me fasse un sermon.
Mon enfance fut très stricte, mais très ordinaire également. Je ne manqua de rien, je pouvais avoir tout ce que je voulais. J'avais de bonne note en classe sans avoir à me forcer et j'étais assez populaire à mon école. La vie rêver ! Mais ma vie à l'école était différente de celle que j'avais chez moi. Personne ne savait que ma mère me contrôlait, personne ne savait que je ne voyais jamais mon père et que les seuls fois où je le voyais, il n'arrêtait pas de me commenter sur mon physique, me disant que je devrais faire plus d'exercices, que j'avais prit des rondeurs et etc. Comme mes parents avaient une grande influence sur moi, je fis plus d'exercices comme mon père le souhaitait. Après tout, il voulait que ça petite fille soit parfaite !
Mes parents me mettaient tellement de pressions sur mes épaules qu'au fil des années, je commença à de moins en moins manger. Je ne prenais pas les commentaires de mon père à la légère et j'étais prête à tout pour que ces rondeurs disparaissent, quitte à devenir anorexique. Je voulais que pour une fois, mes parents soient fières de moi. Et même aujourd'hui, je n'ai jamais eu le pressentiment qu'ils étaient fières de moi. Je ne sais plus quoi faire...

Quarante ans toujours puceau, et oui, je suis le remake de ce film débile. Sauf que étant donné que je suis prêtre, pour ma part, c'est tout à fait normal. Je n'ai pas cru au messie tout de suite savez-vous ? Ce n'est que durant ma tendre adolescence que j'ai trouvé ma voie. En réalité, la plupart des membres de ma famille sont croyants. Par conséquent, je me devais de l'être également. De plus, nous allions à l'église tous les dimanches matins et c'est celui qui donnait la messe qui me donna, plus tard, envie de faire ce métier. Plusieurs autres choses m'intéressaient comme devenir écrivain ou encore ingénieur chimiste mais ce curé ma convaincu de me lancer dans des études ecclésiastique. Motivé à bloc, je les ai réussie haut la main sans jamais redoublé une seule année. Après cela, je devins prêtre. Mais malheureusement, je dus m'en aller, quitter ma famille pour mon job. Alors que j'avais toujours vécu dans un petit village de campagne, je me retrouvai dans une ville, ce fut un changement radical pour moi. Ok, je suis curé mais cela ne m'empêchait de m'amuser de temps en temps. J'ai toujours été très prêt de mes sous et de temps en temps, quand j'eus l'âge légal de jouer, il m'arrivait d'acheter des tickets à gratter. Mais dans cette ville, j'ignore pourquoi, un jour, j'ai joué au Lotto. Bon je sais, pour une homme d'église, ce n'est pas très respectable mais que voulez-vous ? Chacun a ses défauts n'est-ce pas ? Et bien la seule fois où j'ai joué, j'ai gagné. J'ai fais un don à l'église dont je m'occupais et le reste, je l'ai placé sur un compte épargne en me jurant de n'y toucher qu'en extrême nécessité. En fait, c'est par ennui et par amour de l'écriture que je me suis inscrit sur Sarcastic. Ce qui était amusant c'est que je pouvais être n'importe qui...

J'ai toujours vécu dans la précarité. Mon père a lâchement abandonné ma mère quand j'étais très jeune si bien que je ne l'ai jamais vraiment connu. Ma mère étant femme de ménage avait beaucoup de mal à joindre les deux bouts. Il nous arrivait souvent de jeuner certains jour le soir parce que la caisse était vide. Quand j'allais à l'école, je me débrouillais plutôt pas mal et ce même si j'étais loin d'être première de classe. Seulement après mes humanité, j'ai été obligée d'arrêter d'étudier pour rapporter de l'argent au foyer. Je sais, cela fait vraiment famille à l'ancienne mais que voulez-vous, je n'avais pas le choix ! J'enchaînais petits boulots sur petits boulots mais étant relativement caractérielle, je me faisais virée à la vitesse de la lumière. Finalement, ma seule issue fut de me prostituée pour gagner ma vie. Grâce à moi, nous vivions mieux et mangions tous les soirs. Je me suis bien gardée, en revanche, de dire ce qui me rapportais tellement de sous à ma maman, étant croyante, elle n'aurait pas endurer le choc. Alors, je lui ai dit que je travaillais dans un bar en tant que serveuse et qu'ils avaient besoin d'une permanence de nuit. Je suis extrêmement dépensière, depuis que j'ai de l'argent, je ne sais m'empêcher d'acheter des choses inutiles ou des vêtements de luxe. Quelques fois, il m'arrive de rentrer avec un coquard à la maison du au violence de mon partenaire d'une nuit. J'expliquais ça par une bagarre et un jeton pris malencontreusement à la place de quelqu'un d'autre. Bien entendu dans ces cas-là, je ne me laissais pas faire et souvent, l'homme repartait désolé de m'avoir violenter. Malgré mon gabarie, je savais très bien me faire respecter ! Quand je suis en colère, vous avez plutôt intérêt à vous garer !

À chaque fois qu'on me demande de parler de moi ou même de parler devant ma classe pour faire une présentation orale, je panique. Je n'ai jamais aimé parler, il faut dire je suis quelqu'un de très gêné et je n'ai jamais surmonté ma timidité. J'aime bien mieux rester dans mon monde à moi où je ne rougis pas jusqu'aux oreilles parce qu'une fille m'adresse la parole. Dans mon monde, je suis un grand Don Juan qui est capable de parler à tout le monde, de séduire les plus belles filles et de me réveiller au côté d'une belle inconnue. J'ai découvert, ce monde merveilleux appelé Sarcastic, très jeune. Je passais toutes mes journées sur mon ordinateur. Sur ce forum, j'étais qui je souhaitais être. Je n'étais pas quelqu'un de très social, j'étais plus l'enfant qui était rejeté par tout le monde. Je n'avais aucun ami et personne ne souhaitait non plus m'adresser la parole. Ils me considéraient tous comme l'imbécile du quartier.
Le seul ami que j'avais, c'était mon père. Il me comprenait et il passait énormément de temps avec moi. Je n'ai jamais rencontré ma mère, celle-ci est partie peu de temps après ma naissance avec un autre homme, laissant mon père s'occuper seul de moi. Je n'ai jamais souhaité la revoir, je me foutais de ce qu'elle était devenue, si elle avait eut d'autres enfants ou même si elle était morte. Elle avait abandonné mon père sans le prévenir et je me disais que si elle avait fait ça, c,est qu'elle ne voulait rien savoir de moi.
Mon père et moi n'avons jamais vécu dans la richesse, j'avais ce qui était le plus nécessaire et je ne demandais jamais plus à mon père. Déjà que je savais que nous ne roulerions pas sur l'or, je n'allais pas être un enfant capricieux comme certains. Moi, j'étais quelqu'un d'autonome, qui savait profiter de la vie sans être entouré d'amis, de toute façon, je n'avais pas besoins d'amis pour être heureux. J'avais mon père et Sarcastic.

Je suis quelqu'un de très aimé, surtout par les filles. Tout petit, mes parents disaient que j'étais déjà un grand séducteur. J'eus mon premier baiser lorsque j'avais seulement douze ans, j'avais le tour de parler aux filles, de les draguer. Je n'ai pas toujours été un grand Don Juan qui couche avec n'importe qu'elle fille, avant j'étais quelqu'un de fidèle, qui aimait qu'une seule fille. Il est difficile de croire qu'avant, j'étais le contraire de la personne que je suis devenu aujourd'hui, mais autrefois, je ne couchais pas avec toutes les filles que j'arrivais à séduire, je n'étais pas ce genre de jeune homme. J'aimais qu'une seule fille et je voulais faire ma vie avec elle, c'est seulement quand je découvris qu'elle me trompais avec mon frère que je décida de la quitter. Elle m'avait fait énormément de peine et ne voulant plus être blessé comme je l'avais été, je n'eus plus jamais de relation sérieuse avec quelqu'un. Je m'envoyais en l'air avec n'importe quelles filles qui me plaisaient, mais je n'arrivais jamais à me sortir de la tête cette fille que j'avais tant aimé.
Durant toute ma vie, je pouvait avoir ce que je voulais. J'étais né dans une famille aisé qui ne manquait jamais de m'envoyer une bonne somme d'argent à chaque année. Je ne voyais peut-être plus mes parents, mais je leur écrivais toujours des lettres, pour les remercier de l'argent qu'ils m'avaient envoyé et encore pour avoir de leurs nouvelles. J'étais très proches de ma famille, mon père et ma mère avaient toujours été là pour moi, pour me soutenir. Je les aimais beaucoup et même si d'autres pourraient penser que je profitais de mes parents en recevant leur argent, pour moi un tel cadeau à chaque année ne pouvait se refuser. J'étais quelqu'un de riche, grâce à leur argent et aussi grâce à mon métier, et j'aimais ma vie. Pour rien au monde je ne l'échangerais.

Mes parents m'ont toujours dit que j'étais quelqu'un de très intelligent. Ils me disaient que j'avais réussi à parler et à marcher avant ma sœur jumelle, que j'avais appris à compter jusqu'à 100 avant même d'aller à l'école, que j'avais réussi à lire tout seul mon premier livre en quelques heures seulement. Mes parents n'arrêtaient pas de se vanter de mon intelligence, de mes exploits scolaires. Ils étaient fiers de moi et je comptais énormément pour eux. Ma sœur elle, fut mise à l'écart à cause de moi. Elle me détestait de prendre autant de place dans notre famille. Mes parents n'avaient d'yeux que pour moi, jamais pour ma sœur. À l'école, j'avais toujours des bonnes notes, tout le monde voulait s'assoir à côté de moi lors des examens. J'avais beaucoup d'amis, mais je savais qu'ils se tenaient avec moi seulement parce que j'avais sans cesse des 98% dans mes examens. Je passais beaucoup de temps à lire, à étudier ou même à apprendre des choses qui n'étaient pas de mon âge. J'étais un surdoué dans toutes les matières. J'avais de grands projets pour ma vie, des ambitions. Je voulais aller à Harvard et étudier la médecine.
J'ai toujours consacré ma vie à étudier, je n'ai jamais été intéressé d'aller dans les bars et draguer des filles. Ce n'était pas mon genre de sortir faire la fête et de revenir complètement saoul. J'étais quelqu'un de très sérieux qui n'avait pas le goût de fêter. J'étais différent des autres.
Un peu plus tard, je découvris Sarcastic. Un forum ou je pouvais faire évoluer librement mon personnage inventé. Je m'étais vite attaché à ce forum, à ses membres et ses intrigues plus bizarres les unes que les autres. Je ne passais pas énormément de temps sur mon ordinateur pour aller sur Sarcastic. Je passais de temps à autre, sans pour autant passer mes journées sur l'ordinateur. Il fallait tout de même que j'étudie.

Je n'ai jamais rien fait d'extraordinaire dans ma vie. Déjà toute petite, j'aimais mieux jouer aux poupées qu'étudier. J'aimais mieux passer du temps avec mes amis et jouer dehors que d'aller à l'école pour écouter les professeurs ennuyeux. Dès ma rentrée à l'école, je savais que je n'allais pas aimé ça et je ne pouvais jamais m'empêcher de regarder l'horloge, pour voir si le cours allait finir bientôt. Pour moi, ma vie était un jeu et je ne voyais pas l'intérêt de travailler, c'était bien plus amusant de jouer.
Quand j'ai grandi, cette perspective de la vie ne changea pas. Je me disais à chaque jour "Profite de la vie Olivia, tu n'en as qu'une" et c'est ce que je faisais. Je profitais de la vie, de chaque minute. Je sortais tout les soirs avec mes amis pour faire la fête et me saouler comme jamais. J'aimais cette vie et c'était toujours une dure réalité quand il fallait que je retourne en cours. Écouter les professeurs, ça ne me donnait jamais envie de continuer l'université. Je me sentais comme une moins que rien, tout le monde disait que j'étais la moins intelligente de l'université. Même mes amis me taquinaient à ce sujet. Tout le monde me considérait comme une incompétente. Je n'aimais pas avoir des tâches ménagères, je haïssais travailler. Moi, je ne vivais que pour fêter, danser et draguer. J'aimais ma vie, elle était simple. Je savais que si je continuais à ne pas aller en cours, j'allais en subir les conséquences, mais je m'étais tellement habituée à cette vie remplie de fête que je n'avais plus le goût de continuer mes études.
Je n'ai toujours pas décidé si j'allais abandonné mes cours ou si j'allais les continuer, mais je savais que je ne pensais qu'à fêter. Et que je ne voudrais jamais arrêter d'aller dans les bars.

J'ai toujours respecté ce que mes parents voulaient que je respecte. J'étais quelqu'un qui écoutait et obéissait aux règles. Jeune, je m'amusais à jouer au policier, c'était mon rêve de faire ce métier, de porter l'uniforme et de faire régner l'ordre dans mon quartier. J'ai toujours était sérieux, je ne m'amusais jamais, je ne voulais jamais jouer avec mes amis. Au lieu d'aller dans les bars plus vieux, je passais mon temps à réviser pour devenir policier, et je passais également mes journées sur l'ordinateur sur un forum appelé Sarcastic. Comparé à mes amis, je n'ai jamais essayé la drogue, je n'ai jamais était considéré comme un délinquant. Plusieurs personnes me considéraient plutôt comme un jeune homme gentil et sage et d'autres me considéraient comme un gars qui excellait dans toutes les matières et qui ne s'amusait jamais. Dès que je sortis de l'université, je pus devenir policier comme je le souhaitais. J'avais une vie parfaite. J'étais tombé amoureux de ma meilleure amie, nous vivions ensemble. Je passais quelques fois sur Sarcastic pour voir les nouveautés et je gagnais suffisamment d'argent pour manger convenablement et payer l'appartement de ma copine et moi. C'était une vie parfaite, ma vie parfaite ! Et pour rien au monde je n’aurais voulu échanger ma vie.

J'ai toujours eu une vie difficile. Je n'ai jamais connu mes parents biologiques, ceux-ci m'ayant abandonné dans un orphelinat dès ma naissance. Je me fis adopter par une famille plutôt aisé, qui ne pouvait pas avoir d'enfant. Quand j'étais petite, je pouvais avoir ce que je voulais. Mes parents avaient suffisamment d'argent et il faut dire qu'ils adoraient chouchouter leur seule fille. À l'âge de 16 ans, mon père perdit son boulot et ma famille et moi dûmes aller vivre dans un petit appartement. Mes parents commencèrent à économiser de l'argent au lieu de tout dépenser comme ils le faisaient avant. Je changeai d'école, je quittai mes amis, mon quartier pour vivre dans un quartier pauvre et étudier dans une école publique où tout le monde faisait ce qu'il voulait. Je me fis de nouveaux amis qui m'ont beaucoup influencé pendant mon adolescence. J'ai commencé à prendre de la drogue, à me saouler à chaque soir avec mes amis, de faire la fête et de revenir tard le soir sans prévenir mes parents et même de faire quelques séjours en prison pour vandalisme ou pour conduite en état d'ébriété. Mes parents écœurés de mon comportement m'envoyèrent dans un centre de désintoxication. Bien sûr, cette cure ne marcha pas et encore aujourd'hui je consomme un peu de drogue et je fête toujours à chaque soir. Mes parents adoptifs m'obligèrent à déménager, disant qu'ils ne voulaient pas d'une droguée sous leur toit. Donc, comme ils le souhaitaient, je déménageai et j'allai habiter avec une amie, pour continuer de vivre pleinement ma vie. Je ne m'apercevais pas qu'en me droguant et qu'en lâchant quasiment mes études, je gâchais ma vie. Non, je n'avais pas compris que si je continuais à vivre ainsi, ma vie allait être un enfer. Et encore aujourd'hui, je ne m'en suis pas aperçue. Plusieurs gens essayent de m'aider, mais je suis trop têtue pour leur donner raison.